• Certains maitres anciens ont inspiré le Philosophisme.Cette galerie vous propose un survol pour mieux comprendre.

     

    Caravaggio,(1571-1610)Entre-temps, le caractère violent de Caravaggio continue de lui attirer des ennuis. Le 19 novembre 1600, il s'en prend à un étudiant, Girolamo Spampa, pour avoir critiqué ses| œuvres. Il est également fréquemment arrêté et emprisonné pour des infractions à l'ordre public et mêlé à des procès. Giovanni Baglione le poursuit pour diffamation. Mais le plus grave se produit le 28 mai 1606. Au cours d'une rixe, via di Pallacorda, il tue en duel Ranuccio Tomassoni, le chef de la milice de son quartier. Cet acte lui vaut une condamnation à mort, et obligé de fuir Rome en 1607, il commence un long périple à travers l'Italie. Cependant, Romain d'âme et de cœur, il s'efforcera d'y revenir tout le long de sa vie – mais sans succès de son vivant malgré un pardon pontifical que ses amis et ses protecteurs vont réussir à obtenir.

    17 CARAVAGGIO CONVERSION OF ST. PAUL THE

     

    Francisco de Goya (1748-1828)Peintures noires (en espagnol : Pinturas negras, 1819-1823) est le nom donné à une série de quatorze fresques de Goya peintes avec la technique de l’huile al secco (sur la surface de plâtre d’une paroi) pour décorer les murs de sa maison, appelée la Quinta del Sordo (« ferme du Sourd »), que le peintre avait acquise en février 1819 ; ces fresques furent transférées sur toile entre 1874 et 1878. Elles sont actuellement conservées au Musée du Prado, à Madrid

     

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    Paul Rebeyrolle, (1926-2005) peintre inclassable du 20eme siecle, a toute sa vie durant travaillé sur des series de toiles aux titres explicites.

    On dit qu'ils on la rage, Coexistence, Les prisonniers, Germinal etc...

    Son œuvre, immense, toujours figurative, est marquée par la violence, la rage, la révolte face à l'oppression ou l'engagement politique. Elle est ponctuée de tableaux animaliers et paysagers, ainsi que de tableaux employant des matières collées sur la toile (terre, crin, ferraille...)

    Peu médiatisée de son vivant, méconnue du grand public ainsi que de certaines institutions, cette œuvre a néanmoins été appréciée par les philosophes Jean-Paul Sartre ou Michel Foucault ainsi que par certains collectionneurs, tel Francois Pinault.

     

    Paul Rebeyrolle

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Francis Bacon (1909-1992) En 1945, trois etudes de figure au pied d une crucifiction  provoque le scandale lors de l'exposition à la Lefevre Gallery. Le tableau, d'une rare violence expressive, choque au lendemain de la Seconde Guerre mondiale où l'on préfère oublier les images d'horreur que celle-ci a engendrées. Ces corps ramassés à l'extrême, tordus et écrabouillés, musculeux, disloqués, ravagés, ces distorsions crispées, ces contractures paroxystiques, ces poses quasi acrobatiques, sont d'abord signes de fulgurances nerveuses et d'un emportement furieux, presque athlétique, plus somatiques que psychologiques de la mystérieuse animalité d'anthropoïde solitaire et désolée qui est en chaque homme. Le tableau est acquis en 1953 par la Tate Galery

     

    francis bacon

     

    Bernard Buffet (1928-1999)

    Avec Otto Dix, Gros, Music, Buffet faisait partie de ce petit groupe d’artistes qui n'hésitaient pas à convoquer la violence, ni les gouffres, les malheurs, les désespoirs de ce monde. Sa culture artistique prescrivait la figure, mais chez lui la figure se changeait en énigme, non en preuve, en métaphore poétique qui n’était en rien la pièce d’un procès ou d’un jugement. Annabelle, sa femme, disait qu’elle était parfois jalouse de la redoutable rivale qu’était la peinture de Bernard Buffet. Car il peignait comme on crie, comme on griffe, comme on pleure, comme on caresse, comme on chante. Le détourner de son atelier s’apparentait quasiment à un meurtre, ajoutait Annabelle.

             

    Bernard Buffet
     
     

    Peter Saul, nait en 1930.Figure singulière de la scène artistique américaine, longtemps incompris voire rejeté par la critique de son pays, Peter Saul crée depuis plus de 50 ans une peinture libre et pétulante, à la fois violente et réjouissante.

    La finesse d'exécution et la subtilité de sa technique contrastent avec l'exubérance de ses figures déformées et désarticulées aux yeux exorbités. Ses tableaux "pop-surréalistes" aux couleurs acides et rutilantes mêlent joyeusement sans hiérarchie comics, sitcoms, cinéma gore et histoire de l'art. Avec une touche revendiquée de mauvais goût et sans tabou, Peter Saul se saisit de la réalité de la société américaine et nous renvoie une image à la fois parodique et désespérante de l'humanité.

     

    Peter Saul

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  • L' artiste selon H. de Balzac

     

    les philosophistes

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  • Publié dans le journal Ventillo Marseille 2011

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    Petit mais costaud

    Dejavu, galerie de poche en plein centre d’Aix, mise pour son ouverture sur un quatuor de choc. En plus d’être de talentueux artistes, Cluzel, Pierlo, Halcyon et Nahum partagent l’esprit de sincérité et de fratrie autour d’un fil rouge accroché au « corps ».

    Luc Nahum, maître du lieu situé juste en face — chez Alter ego, la voie alternative fut montrée depuis longtemps — a la modestie d’exposer ailleurs que chez lui ses tirages aux matières charnelles. Filles ailées et instants magiques de « rapteur » d’âme. L’alchimie avec le modèle s’avère grandiose sur l’éphèbe encastré dans une benne à ordures. Ayant visité différents supports (vêtements, mobilier…), Halcyon délaisse le dessin et goûte le châssis à travers un début de série prometteur autant que sacrilège de zooms buccaux. Angelo Pierlo, plasticien symboliste au cheminement prolixe et certainement trop précoce pour son temps, porte la parole après sa croix. Impulsant dans la ville un mouvement de jeune peinture aixoise à l’écoute d’autres formes, il remarque qu’ici, « c’est un peu le portfolio de notre vie. » Tous s’investissent en apôtres en proposant de creuser des thématiques plusieurs fois l’an grâce à l’incubateur qu’est déjà ce nouvel espace.


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  • Le Point - Publié le <time datetime="2012-09-13T00:00" itemprop="datePublished" pubdate=""> 13/09/2012</time>

    Le farfelu Laurent Godard anime un village imaginaire niché dans le 10e.

    Laurent Godard arbore le drapeau de Flateurville.

    Laurent Godard arbore le drapeau de Flateurville. © Gilles Rolle/REA

    "Là, nous sommes dans le jardin du château de la fleur bleue, celui où réside la Shériff despotique. Ecoutez ! " chuchote Laurent Godard, qui déclenche alors sur son smartphone des bruits inquiétants de jungle à la nuit tombée...

    Nous sommes à Flateurville, village imaginaire et planétaire que cet artiste peintre (mais aussi comédien, écrivain, cinéaste, conteur et... extracteur de dents) s'amuse à créer à partir de lieux investis au gré de ses voyages et de ses rencontres. Y figurent une ancienne tannerie à Essaouira, une ferme ostréicole à l'île de Ré, une tour HLM à New York, un château en Bourgogne ou la piscine Molitor. Des lieux dont on lui confie les clés, qui sont reliés par écrans interposés et qu'il meuble tous sur le même modèle, avec du matériel de récupération.

    Celui que nous visitons se trouve au 24, cour des Petites-Ecuries, dans les 600 mètres carrés qu'occupaient auparavant les anciennes imprimeries du journal Le Parisien. "Un lieu de vie, de création, d'exposition et de réception", explique Laurent Godard. Insolite ? C'est peu dire ! Dans la première "salle de jeux" : quelques fauteuils-clubs éventrés, une Mobylette, un juke-box, de vieux tapis, un garage ("pour réparer ton scooter ou ton hélicoptère"), une petite infirmerie (qui "peut se transformer en bloc opératoire si on est au milieu de nulle part"), un cabinet de dentiste, un bar "pour aider les gens à décrocher de leurs addictions", et notamment du terrible alcool de fleur bleue "qui donne mauvaise haleine et provoque la parodontite bleue".

    Car Flateurville est à la fois un concentré de tout ce qui va mal et une zone de ralliement possible pour ceux qui veulent un monde plus doux. "Pour ceux qui veulent aider les "pecnocrates", responsables du mal évident, à changer." Comment ? En réveillant l'artiste qui sommeille en eux. D'ailleurs, "chacun de nous est invité à réveiller l'artiste qui est en lui et chaque enfant est invité à ne pas le laisser dormir".

    Partout sur les murs, des toiles de Laurent Godard. Réalisées selon la méthode du dripping, dont usait Pollock, et qui consiste à peindre par coulures sans poser le pinceau sur la toile, elles représentent les habitants fictifs de ce lieu insolite : P'tit Louis, adolescent boutonneux qui s'ennuie à mourir dans ce triste village, Susan, une femme peintre revenue à Flateurville après vingt-cinq ans d'absence, Jean-Baptiste, le fils du curé, Mouss, le petit Gitan, Marcel, le mauvais bougre, fraîchement sorti de prison, à qui la Shériff a confié la garde de la piscine communale (Molitor). Et puis encore Lorette, la fille de Marcel, dont la chambre kitschissime est décorée de poupées, d'un tableau noir, d'un bureau d'écolier et d'un tapis en "moumoute".

    Entre fiction et réalité, le visiteur, éberlué, passe de pièce en pièce, chacune conçue comme un lieu de vie, découvrant des fragments de l'histoire des habitants de Flateurville sur des écrans de télévision. Un étonnant parcours narratif en perpétuelle évolution dont le scénario est punaisé au mur.

    Difficile de ramener Laurent Godard à la réalité. Ce quadra volubile, farfelu, humaniste, vit avec ses personnages, filme leurs aventures et travaille activement à l'écriture d'un manifeste, celui de la "révolution flateuse". Celle de la sagesse. Il n'est pas seul pour cela. A Flateurville, le visiteur peut être ami du village (celui qui passe par hasard), citoyen flateurvillois (celui-ci reçoit une carte d'identité et est informé des différents événements flateurs) ou véritables flateurs. Ces derniers participent à la réflexion du manifeste, mettent leurs compétences au service d'un village meilleur et peuvent se rendre en résidence dans tous les lieux flateurs pour quelques heures ou une semaine. Huit artistes, peintres, vidéastes, photographes ont d'ailleurs la clé du 24, cour des Petites-Ecuries. "Il y a toujours des draps dans le lit et des brosses à dents neuves", assure le loufoque créateur des lieux.

    Droit de douane.

    Les flateurs ont un signe de reconnaissance, visible par exemple aux lunettes, le "carré rond"- "droiture du carré, douceur du rond " - et se flattent de n'utiliser que ce qui les fait vibrer, comme ce vieux taxi anglais qui sert de moyen de transport à Laurent Godard. Les autres, curieux ou voisins, peuvent venir flâner dans ce lieu poétique et étonnant, chaque jeudi soir à partir de 19 heures, moyennant un "droit de douane" de 5 euros. Tarif bien insuffisant pour couvrir les frais de ce gigantesque local. Alors, des concerts y sont donnés, des soirées privées organisées. "J'échange aussi des tableaux contre l'occupation des différents lieux ", assure l'artiste, qui regrette de ne pas avoir convaincu encore suffisamment de Parisiens à devenir flateurs. Message transmis. D'autant que la fête de la Saint-Barnabé tournante, orchestrée par la Shériff, est en préparation.


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